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Pucon, Chili - Futaleufu, Chili

12/1/2010
12 commentaires


Pour la première fois de ma vie, je me suis battu. (J'oublie les quelques bagarres de bac à sable qui ont sans doute dû occuper mes récrés au primaire). 27 ans sans donner ni recevoir un poing dans la figure, cette trêve s'est terminée en ces premiers jours de janvier.

Après une courte journée de vélo, nous éloignant des fastes de Bariloche (que l'on vous recommande néanmoins pour ses glaces au chocolat amer, flan caramélisé, dulce de leche...), le camping Suiza affichant porte close, nous continuons notre chemin à la recherche d'un lieu de bivouac. La route se transforme en piste, le dénivelé positif se fait sentir et nos réserves d'eau diminuent. Après quelques kilomètres nous jetons notre dévolu sur un petit groupement de cabanas bien propret comme là région des lacs sait si bien en produire. Les cabanas, (prononcer cabagnas) sont de petits chalets accueillant de 2 à 4 personnes, le rapport confort prix est en général excellent. Bref, pour ce soir nous n'avons point besoin de ce luxe, ma météo a été clémente ces dernières 24 heures. Un peu d'eau et quelques mètres carré d'herbe suffiront. Nous sonnons au portail, pas de réponse, Steph part en éclaireur, agite la cloche, pas de réponse si ce n'est un chien qui aboie en laissant apercevoir sa gueule derrière un rideau. Dernière tentative en frappant à la porte. Toujours rien. Steph cherche rapidement un point d'eau à l'extérieur lorsque qu'une fenêtre s'ouvre à l'étage. Une femme aboie sur le même ton que son chien « Estamos ocupado!!! ». Oups, je crois qu'on dérange, cela dit madame est maintenant au balcon, nous lui demandons simplement de l'eau en nous excusant une nouvelle fois de la déranger (mais que faisai(en)t elle (ils) au juste?!). «Nous n'avons pas d'eau ! Dégagez! » - toujours sur un ton des plus sympathique – Nous sommes littéralement scotchés par cet accueil auquel les argentins ne nous avaient pas habitué, d'autant plus que nous sommes dans un site louant des hébergements aux touristes de passage, nous aurions très bien pu en être! (il est vrai que nous sommes pas les plus rentables mais à ce stade ils ne sont pas censés le savoir!) Qu'importe nous passons notre chemin en épiloguant sur ce comportement des plus désagréable.

Moins de dix mètres plus loin une maison et son jardin impeccable nous tendent les bras. Ni une ni deux, Stéphanie repart en chasse. L'accueil est cette fois excellent et nous planterons notre tente cinq minutes plus tard autour de l'aire de jeux des enfants. Nous passons d'un extrême à l'autre. Nous tentions de préparer pour la première fois de la polenta (semoule de mais. Et oui! Le couscous, ami du cycliste pour son rapport valeur énergétique/encombrement/rapidité de cuisson ne se trouve très difficilement en Amérique du Sud). Le résultat n'est pas exceptionnel, les grumeaux remontent à la surface mais l'ensemble doit être nourrissant. Notre hôte s'approche de notre gamelle la mine légèrement dégoûtée, une assiette à la main. La discussion s'engagera facilement, celui-ci est fan de vélo et s'intéressera tant à notre voyage qu'à notre monture. Il nous déposera une pleine assiette de petits mets dont les noms nous ont déjà échappés mais dont la saveur émoustille encore nos papilles. A noter notamment, une dinde (ou poulet) farci aux morilles et à l'oeuf, un régal! (à relativiser sans doute  face aux menus de vos réveillons...)

Vous commencez à vous demander quel est le rapport avec ce poing dans la figure! Nous y venons.

Notre soirée se termine donc à merveille, et l'accueil désagréable de notre première rencontre est déjà oublié, ou presque... Nous souhaitons faire une rapide visite avant de reprendre la route pour connaître les motivations réelles de cette charmante dame.

De 19. 26 decembre - 8 Janvier

A 9 heures, le vélo chargé et prêts à partir nous sonnons. Pas de réponse, 5 secondes, nouvelle tentative. Rien. Nous n'insistons pas, la journée s'annonce longue et déjà nous pédalons sur la piste défoncée au rythme d'un marcheur.
Un premier projectile vient s'écraser à 30 centimètres du vélo, en montée je me retourne péniblement et vois un homme ramasser des cailloux au sol. Qu'est ce que c'est que ce cirque ? L'homme qui « occupait la  femme aux cabanas »? Nous continuons, une pierre vient cette fois nous frôler. C'en est trop, j'arrête le vélo et lance un « Que passa? ». L'homme réplique  « pourquoi avez vous sonné chez nous ? » Nous expliquons, légèrement sous pression, notre visite de la veille et que nous cherchions simplement à comprendre pourquoi ils nous avaient refusé de l'eau. Pour toute réponse un « nous étions occupés » et « vous avez un lac à 500 mètres avec toute l'eau du monde ! ». L'homme est à cran, alors que Stéphanie continue de lui parler , sans rien comprendre, je me prends une droite en pleine face, vacille, l'homme m'agrippe. Stéphanie tente de le retenir, il la maintient violemment à l'écart. A mon tour je saute sur lui, le met à terre en hurlant à Steph : « 
la Lacrimo ». J'en suis encore à donner des coups dans le vide (pas très efficace tout çà!) quand l'homme dit: « Pare, pare! ». Nous nous lâchons, il fait demi-tour le t-shirt en lambeau.

Trois possibilités peuvent justifier cette mise en fuite subite. L'arrivée d'un mini-bus de touristes qui a sans doute vu la scène; Stéphanie revenant en courant, la bombe lacrymogène en main, prête à dégainer; ou encore mes impressionnants talents de « air boxeur » !

 Cette ridicule anecdote nous a tout de même légèrement froissés pendant quelques heures et nous rappellera une nouvelle fois que la connerie « également » n'a pas de frontière. Je vous prie de m'excuser par avance pour la profondeur de cette réflexion ! Mais c'est bien là la seule morale que j'ai pu tirer de cette aventure.

 Le mini-bus s'arrêtera à nos cotés et viendra une nouvelle fois nous rassurer sur la sympathie naturelle des argentins. Le guide Felipe nous invitera à nous reposer et nous changer les idées 65 kilomètres plus loin dans un ancien hôtel. Il nous suffira de demander Julia pour qu'une chambre nous soit gracieusement ouverte. Notre hôtesse nous fera découvrir sa vie de quasi Hermite dans un cadre magnifiquement naturel. Entourée de 15 chats, 3 chiens Julia a quitté Buenos Aires il y a plus de 25 ans pour se réfugier au coeur des montagnes bercées par le chant des cascades. Ses journées s'occupent notamment par l'étude de la richesse florale des environs; les plantes sèchent accrochées aux poutres dans la pièce à vivre, une mini biosphère dans une énorme conserve de verre décore la table à manger.

De 19. 26 decembre - 8 Janvier

 31 décembre 2009, il est déjà plus de deux heures du matin en Europe, les bouteilles de champagnes ont depuis longtemps libéré leur bouchon de liège. Vous tous êtes au coeur de la fête, à plus de 10000 kilomètres nous achevons cette décennie en séchant! Oui, nous pouvons dire que ce changement d'année fut une transition entre l'humidité et le sec. Depuis le 25 décembre, nous commençons à entrevoir ce que peuvent être les caprices de la météo en Patagonie. Tout cet équipement méticuleusement sélectionné avant notre départ est mis à l'épreuve. La tente dont nous nous félicitons chaque jour le choix, devra prochainement subir une chirurgie réparatrice. Un passage au brésil ne sera pas nécessaire, nous disposons d'un tube de silicone qui viendra recouvrir toutes les coutures que 7 mois d'utilisation notamment sous le soleil ont largement éprouvés. Les vestes de pluie dont la membrane gore-tex nous fût tellement vantée par les vendeurs du « vieux campeur » ne doit malheureusement être efficace que pour les sportifs grecs sur leur pied de granit. Nous concernant, après 10 minutes, nous sommes littéralement en nage et l'eau ruisselle, dans nos manches ce sont les chutes « d'Agualadssous ». Nos sacoches auront heureusement pleinement remplis leur office, grâce à elles, malgré une pluie battante toute la journée, nous trouverons des duvets et vêtements secs au bivouac. Malgré cela, nous  éprouverons le besoin de sécher en profondeur pour attaquer 2010. Nous nous offrirons donc l'une ces fameuses « cabanas » à Villa la Angostura, profitant d'une cuisine équipée nous fêterons dignement ce 31 en variant notre menu pour le moins répétitif en camping. La viande et le vin argentin seront bien entendus à l'honneur, le flan casero et son incontournable dulce de leche achèveront notre soirée et c'est bien avant minuit alors que la fête bat encore son plein en France que nous rejoindrons les bras de Morphée au chaud et au sec...

De 19. 26 decembre - 8 Janvier

 Nous évoluons depuis notre passage de la frontière chilienne, dans la région des lacs omniprésents dans la région. Les argentins en ce début de période de vacances viennent fuir la chaleur moite du nord du pays pour la fraîcheur parfois (souvent) humide de la Patagonie. Les campings se remplissent de jour en jour et les guitares résonnent entre les tentes.

De 19. 26 decembre - 8 Janvier

La route des 7 lacs nous présentera un visage pluvieux et un revêtement par conséquent boueux. Bien heureusement nos différentes étapes après Bariloche seront plus généreuses en paysages dégagés. Là encore nous retrouvons les environnements familiers des Alpes, de la Suisse. Notre approche d'Esquel nous fera retrouver la plénitude de l'Altiplano. Nous ne sommes plus qu'à 900 mètres d'altitude, mais une nouvelle fois nous prenons beaucoup de plaisir à rouler sur ces paysages pelés sans végétation (Benetton possède presque toutes les terres dans la région pour élever des moutons, au grand désespoir des Mapuches expropriés depuis des années qui tentent de faire valoir leurs droits)

De 19. 26 decembre - 8 Janvier

 Je dois avouer que comme notre cher Tancar nous aussi nous fatiguons. La roue libre de notre monture nous a lâché dans le col pour rejoindre l'Argentine, nous obligeant à prendre un pick-up jusqu'à San Martin de Los Andes. La roue arrière suite à cette (mauvaise) réparation à la fâcheuse manie de se voiler régulièrement entraînant un frottement du pneu sur les flancs du cadre. Les crevaisons par je ne sais quelle théorie viennent en série cassant le rythme de notre journée.

De 19. 26 decembre - 8 Janvier

Si la fatigue de Tancar est physique, nous ne pouvons pas affirmer que cela soit réellement le cas de la notre. Une baisse de régime, un enthousiasme peut être un peu moins sincère dont la météo est certainement en partie responsable. Est ce suffisant pour justifier cette fatigue ? Sans doute pas, 7 mois de voyage sont maintenant derrière nous, nous ne sommes plus les apprentis voyageurs qui écrivaient sur ce même blog du vieux continent. Alors voilà, nous sommes à la recherche d'un nouveau souffle, pour retrouver cette fougue qui animait nos journées il y a encore quelques semaines, retrouver ce qui nous motive à toujours pédaler. Pourquoi ne cherchons nous plus à nous dépasser chaque jour? Là où nous étions fiers de dépasser les 100 km dans une journée, nous nous accordons maintenant notre soirée au camping après 70 kms. Peut-on pour autant dire que nous faisons plus de choses dans ces fins d'après midi? Non.
Voilà où nous en sommes, je vous dresse un tableau noir qui bien entendu l'est beaucoup moins en réalité que ces lignes. Nous restons on ne peut plus conscient du luxe de notre aventure et ne voudrions pour rien au monde être ailleurs en ce moment! L'essentiel est là! Il s'agit juste de retrouver le « bon » carburant qu'attend notre « moteur », un comble pour un voyage à vélo! non?

De 19. 26 decembre - 8 Janvier

 A Esquel, la fatigue cette fois physique aura eu raison de Stéphanie, le confort d'un lit sera nécessaire pour définitivement reposer son dos. Après trois jours de repos nous traverserons la frontière sous une pluie battante, 75 kilomètres dont une bonne moitié sur une piste immergée, nous arriverons au poste frontière à l'état d'éponge. C'est dans une chambre à peine plus grande et plus étanche que notre tente que essayons de sécher. Futaleufu ne doit son essor touristique que pour ses sites de kayacs et rafting mondialement connus, la ville est très difficilement accessible, en venant du nord du Chili un passage en bateau est obligatoire, par l'Argentine ce sont des heures de bus qui attendent les touristes en mal de sensations fortes..

La météo ne nous fait décidément pas de cadeau, au matin un ciel noir nous attend, le vent et les averses sont au rendez-vous. Nous décidons de rester 24 heures supplémentaires.

C'est ensuite le dernier gros tronçon de cette descente vers le sud qui nous attend. La carretera australe, ce chemin construit sous l'air Pinochet au coeur de la Patagonie chilienne, ses glaciers et sa nature luxuriante. Une route qui ne sera sans doute pas des plus reposante, mais dont la beauté des paysages saura j'en suis sûr attiser la flamme qui chatouille nos mollets.

De 19. 26 decembre - 8 Janvier

 Nous pensons bien à vous tous, et vous souhaitons une excellente année 2010.

 Félix

 

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Commentaires :

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  • Moum dit :
    31/1/2010 à 12h 12min

    Vos photos nous laissent imaginer les paysages grandioses que vous avez pu découvrir.C'est aussi un plaisir de vous voir de nombreuses fois en scène au milieu de cette belle nature,en cycliste et en alpiniste,et en compagnie de gens sympathiques... Votre nouveau commentaire ne devrait pas tarder. Gros bisous.

  • Papa Bx dit :
    31/1/2010 à 12h 12min

    Bravo pour la série de photos mise en ligne cette nuit. A vous voir vous semblez retrouver le sourire et parfois le soleil. Vous avez du vous en mettre plein les mirettes, les glaciers au soleil c'est grandiose. Partager ces moments avec d'autre passionnés a du vous réconforter. Ici sous la pluie tout va bien. L'on vous embrasse

  • ottokar dit :
    19/1/2010 à 12h 12min

    Vous venez de croiser une victime des Tupamaros qui lui ont réduit le crane , donc le cerveau et l'ont laissé vivant.Vous en rencontrerez certainement beaucoup d'autres et cela met du piquant dans votre aventure. C'est quand même moins grave que de voyager avec La Castafiore. Mille sabords.

  • Papa Bx dit :
    16/1/2010 à 12h 12min

    Hep les jeunes, que provoyez vous pour votre fan qui va faire basculer le compteur à la 10 000e connection ? Cela en fait des voyageurs par procuration! Bonne route

  • Louis dit :
    13/1/2010 à 12h 12min

    Salut les tarés ! Y'a rien à faire : à chaque fois c'est pareil : votre récit me rappelle que les conquistadores nous en ont finalement laissé pas mal. Je me pose néanmoins une question : Magellan serait-il retourné chez cette bouffonne ? Quoiqu'il en soit, j'aurais été content d'être avec vous pour lui mettre un poing dans la gueule à ce bouffon. Et pour le reste : courage les amis ; la création dont vous nous parlez depuis maintenant sept mois est suffisamment généreuse pour ne pas vous faire attendre trop longtemps un nouveau souffle ! Louis. PS. Je fais bien de ne pas aller chez Benetton. Bêêêê...

  • MOUM dit :
    12/1/2010 à 12h 12min

    Mauvaise expérience de la stupidité humaine à laquelle nous sommes tous un jour ou l'autre confrontés.Mais il vaut mieux continuer son chemin sans vouloir comprendre l'incompréhensible. Rien de tel qu'une bonne météo pour regonfler le moral ( dixit Mme Météo). Retrouvez vite votre bel enthousiasme . Félicitations pour votre sincérité. On pense très fort à vous. Gros bisous.

  • B.P.etB.M.de Lyon dit :
    12/1/2010 à 12h 12min

    Le courage ne vs.manque pas et l'intelligence de vs.reposer s'il le faut.Vs.ns.passionnez et des personnes qui ne vs.connaissentpas aussi. Bravo! Continuez ! et un gd.merci pour votre si bonne lettre.Gros bisous .

  • Ninie. dit :
    12/1/2010 à 12h 12min

    Coucou les amoureux, et bien voilà un post en effet un peu moins enthousiaste que les autres, en même temps faut pas déconner non plus, après 7 mois vous avez bien le droit à un coup de mou, surtout si le sale temps et les cons s'y mettent !!! Vous nous faites réver depuis le début, tout le monde vous le dit, votre complicité, les rencontres que vous faites, les paysages que vous traversez, on se dit clairement que vous avez une chance de fou et que vous vivez quelque chose d'extraordinaire. Retour à la réalité, tout n'est pas toujours rose, et bravo à vous de savoir rendre ça aussi de manière si simple et vivante. On dirait que les prochains paysages devraient vous aider à retrouver votre frite légendaire, vos familles et amis sont là aussi, collés à votre site chaque jour ou presque ( en tout cas en ce qui me concerne ). Les kms ne calment en rien nos pensées qui se tournent vers vous. Mille baisers, c'est l'heure du bain de Matiu, héhé !!!!!

  • Perrine et Eddy dit :
    12/1/2010 à 12h 12min

    Cuidense chicos!!!...morale de l'histoire: fuire les cons!!..en tout cas très impressionant et bravo pour votre réactivité!Il ne faut pas trop vous chercher.....mil besos

  • mam Bordeaux dit :
    12/1/2010 à 12h 12min

    Tu provoques un peu....les coups de poings auraient pu être évités si vous n'étiez pas aller revoir cette dame acariâtre!Parfois , il faut mieux s'abstenir et ne pas chercher à comprendre...Crois en ma vieille expérience! d'autant plus que la plupart des personnes rencontées sont accueillantes..Il faut donc oublier les autres.. J'espère que la météo va s'améliorer.Sachez qu'en France c'est la neige et le froid et certaines régions sont vraiment sinistrées... Merci encore pour vos récits Retrouvez du PUNCH pour la suite Bisous Mam

  • Papa Bx dit :
    12/1/2010 à 12h 12min

    Info technique: ta nouvelle bannière est très sympa mais elle ralentit très fortement l'accès au site.

  • Papa Bx dit :
    12/1/2010 à 12h 12min

    Désormais à chaque épisode son aventure ! Ton analyse de la connerie humaine t'amèneras à constater que c'est la chose au monde la mieux partagée. Mais vous avez la chance d'avoir moult rencontres riches et sympathiques profitez-en. Ces mauvais souvenirs ont deux atouts, faire ressortir les bons, et mettre du piquant dans vos récits. Une fois encore nous vous envions car nous avons le meilleur alors que nous restons tranquillement au chaud. Vous allez vous régaler des paysages de fjords et de glaciers dans les prochains jours profitez en bien et ramenez nous des témoignages de vos rencontres, des lieux traversés. Nous vous embrassons très fort.




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